Flammes jumelles : mon expérience

Depuis quelques temps, je lis beaucoup de choses qui me hérissent les poils au sujet des flammes jumelles, et j’ai eu envie d’y réagir en publiant aujourd’hui un article à propos de mon expérience.

Je ne détiens aucune vérité, mais je peux en parler certainement mieux que d’autres personnes qui ne sont pas sur ce parcours.

Flammes jumelles : un « concept », une « secte » ?

Parmi les choses que je lis ou entends, revient souvent le terme « concept » ou encore « mode », voire « secte ». Non, ce n’est ni un concept ni une mode. C’est une expérience humaine ET spirituelle, l’une des plus intenses et souffrantes, si ce n’est LA plus intense et souffrante qu’un être humain puisse connaître. Mais c’est aussi la plus évolutive qui soit !

Les flammes jumelles ne sont pas un concept inventé de toutes pièces par des gourous quelconques. Ce n’est pas non plus une secte comme j’ai pu le lire à plusieurs reprises ! Mesurez-vous la gravité de ce terme ? Une secte !? Les flammes jumelles n’ont pas de gourous, elles ne se regroupent pas entre elles pour s’isoler du reste du monde, elles ne dépensent pas toutes leurs économies pour enrichir un gourou qui abuse d’elles ! Ça, c’est une secte !

Certes, comme dans bien des domaines, il existe des personnes mal intentionnées qui profitent du désarroi et de la crédulité d’autres personnes en souffrance. Mais pas plus ici qu’ailleurs. Il est assez facile de débusquer les mauvais médiums et thérapeutes FJ et de les différencier des bons.

Les bons vous répéteront que l’addiction aux séances est néfaste et qu’il ne sert à rien de consulter à foison. Les bons ne vous diront pas ce qu’il vous plaît d’entendre mais ce que vous avez BESOIN d’entendre. Ils sont honnêtes et ne vous maintiennent pas dans un espoir vain. Et enfin et surtout, ils sont eux-mêmes dans ce parcours et savent de quoi ils parlent !

Les flammes jumelles, ça sort de nulle part ?

J’entends bien qu’on ne parle de flammes jumelles que depuis quelques années, et il est légitime de se demander d’où ça sort. C’est une question à laquelle il est effectivement difficile de répondre. Et le mental rationnel et analytique de l’être humain ne supporte pas de ne pas avoir de réponses.

Pour autant, l’humanité n’a cessé d’évoluer depuis le début de son existence. Lorsque l’homo erectus a découvert et domestiqué le feu, personne n’a su d’où ça sortait, mais le feu a révolutionné le monde. Ce n’est que par la suite que des explications ont pu émerger du cerveau humain. Toutes les découvertes au fil des siècles, qu’elles soient scientifiques ou non, suivent ce même chemin. Mais il est bien plus difficile pour l’humain rationnel de concevoir qu’il y ait aussi des découvertes spirituelles…

Et pourtant, c’est notre société moderne qui s’est éloignée au fil des siècles de la spiritualité, de ses mystères. L’être humain, au cours de son évolution, a ressenti de plus en plus le besoin de comprendre et d’analyser. Il en a perdu la foi en un monde plus vaste qui recèle pourtant bien des compréhensions face à des phénomènes dit inexpliqués par la pensée analytique.

Il suffit de se souvenir de la chasse aux sorcières au Moyen-Âge. Ces femmes avaient des connaissances spirituelles hors du commun, des facilités de guérison par des méthodes naturelles, qui se transmettaient de génération en génération. Elles étaient connectées aux plans supérieurs et à la nature, mais elles faisaient de l’ombre aux médecines traditionnelles et aux religions qui cherchaient à imposer leurs dogmes. On les a, dès lors, pourchassées, torturées, noyées ou brûlées. Les cerveaux rationnels et/ou manipulateurs de certaines catégories d’individus ne supportaient pas de ne pas comprendre ni expliquer les facultés pourtant bien réelles de ces femmes.

Il en est de même pour la spiritualité de nos jours. Et pour les flammes jumelles en particulier… si ça ne s’explique pas rationnellement, ça n’existe pas, ça sort de nulle part. Comme le dit le proverbe, « il n’y a pire aveugle que celui qui refuse de voir », et en matière de spiritualité, rien ne se voit donc il est impossible de convaincre des personnes qui refusent de croire en l’invisible. Pour autant, certaines choses invisibles existent bel et bien… je vous mets au défi de voir votre connexion Wi-Fi par exemple. Et pourtant…

Un lien d’âmes.

Dans nos sociétés bien rationnelles, on évoque pourtant facilement les âmes sœurs. Sans vraiment mesurer la signification spirituelle de ce terme, je le concède. Mais quand même… on admet plus aisément pouvoir avoir une âme et rencontrer des âmes sœurs au cours de notre existence. Ce terme a été galvaudé, prenant la signification d’une relation naturellement facile, douce et compréhensive entre deux personnes. Mais la signification première du terme « âmes soeurs » est bien spirituelle.

Dans la spiritualité, il est admis que nous sommes des âmes venues nous incarner sur Terre pour vivre une expérience humaine et évoluer. Il est admis qu’il existe des familles d’âmes, et lorsque celles-ci se retrouvent sur Terre, elles ont entre elles une connexion particulière et… inexpliquée (sur un plan rationnel).

En ce qui concerne les flammes jumelles, il est toujours dit que le couple est en fait formé d’une seule âme scindée en deux. Que l’autre est notre moitié d’âme manquante, et lorsqu’on la retrouve, on vit alors une alchimie sans précédent, se sentant enfin complet l’un et l’autre.

Je n’ai pas la science infuse ni les capacités médiumniques pour étayer ces dires. Et honnêtement je ne crois pas que cette information soit essentielle dans l’expérience de flammes jumelles. Deux moitiés d’âmes ou deux âmes, finalement, ce n’est pas ce qui va changer la donne dans l’expérience terrestre que nous vivons.

En revanche, il est vrai qu’une alchimie très particulière existe entre les deux personnes formant un couple de flammes jumelles. Tout comme il existe une alchimie particulière entre les jumeaux. La différence ici étant que cette alchimie va se retrouver peu à peu rattrapée par l’ego de chacun et provoquer des frictions, des tensions, des conflits extrêmement souffrants, mais présents pour une raison bien précise : se regarder bien en face dans le miroir et aller travailler sur soi.

Le jumeau ou la jumelle est le révélateur le plus douloureusement honnête qui soit, bien malgré lui/elle car tout est inconscient au départ pour l’un comme pour l’autre. Il nous met face à nos ombres les plus tenaces, face à nos blessures les plus profondes, il nous voit mieux que personne et tel que nous sommes réellement. Il voit et il sait. Inconsciemment pour l’un, consciemment pour l’autre au fil du temps.

La relation de flammes jumelles est un lien d’âmes. Une âme scindée en deux ou deux âmes distinctes ? Qu’est-ce qu’on s’en fiche… l’expérimentation sera la même. Le parcours sera le même. Il se vit sur Terre, dans la matière, avant toute chose ! Alors oui, il se vit aussi dans le monde invisible, mais nous n’avons aucun contrôle sur ce qu’il se passe sur d’autres plans. Notre seul champ d’action est ici, et maintenant. Il est dans la guérison de nos blessures, en premier lieu. Et ça, ça n’a rien de spirituel. C’est de la thérapie, de la psychologie, du développement personnel, bien ancré dans la matière et le rationnel.

Une écran pour masquer une relation toxique ?

Je lis et entends aussi très souvent que les relations de flammes jumelles masquent en réalité des relations toxiques auxquelles on donne par conséquent un certain crédit et la justification de souffrances.

Il est vrai que lors de cette relation, tous ceux qui la vivent vous diront qu’ils se sont posé la question. Cette idée traverse l’esprit de chacun de nous, d’autant que l’entourage est le premier à qualifier notre relation ainsi. Dans les pires moments de souffrance, cela ne fait même parfois plus de doute. Et pourtant… nombreux dans ce parcours ont déjà vécu auparavant une relation toxique voire une relation avec un pervers narcissique. C’est justement cette expérience destructrice qui va toujours finir par nous permettre de nuancer ce que nous vivons dans notre relation FJ avec ce que nous avons vécu dans une relation toxique.

La différence FONDAMENTALE tient dans le fait qu’une relation toxique va vous détruire sans JAMAIS vous amener par la suite à un éveil spirituel. Vous allez vous reconstruire, suivre des thérapies, et tourner la page sur le sinistre individu que vous avez connu. Vous allez rester rationnel comme vous l’êtiez auparavant et reprendre le cours de votre vie d’avant.

La relation de flammes jumelles, à un moment du parcours, est aussi souffrante qu’une relation toxique. MAIS elle va inéluctablement déboucher sur un éveil spirituel qui surprendra autant la personne concernée que ses proches qui ne la reconnaîtront pas sur certains aspects.

Vous passez d’une personne très cartésienne, très rationnelle, à une personne que l’on qualifiera même de perchée ou illuminée. Le contraste est saisissant, déjà pour soi. On ne se reconnaît plus, et c’est le but. On retire tous ses masques, son ego, ses conditionnements et croyances antérieurs, on meurt à soi-ego pour renaître à SOI-âme.

Voilà en quoi la relation de flammes jumelles se distingue de toute autre relation, toxique ou non d’ailleurs. Dernier détail : même avec toute la volonté du monde, même si on entame une ou d’autres relations par la suite, il est impossible d’oublier l’autre. Il fait partie intégrante de nous. C’est sans doute pour cette raison que la probabilité d’une âme scindée en deux paraît plausible à ceux qui le vivent et totalement ubuesque à ceux qui ne le vivent pas.

Ego, enfant intérieur et blessures, inhérents aux flammes jumelles ?

Dans les inepties lues dernièrement, j’ai découvert que ce fameux « concept » en cachait d’autres comme l’ego, l’enfant intérieur et les blessures émotionnelles.

Donc si je comprends bien, l’ego, l’enfant intérieur et les blessures émotionnelles sont des concepts, là aussi inventés de toutes pièces ? Et ils seraient inhérents aux flammes jumelles ? Je ne sais si je dois rire ou pleurer face à l’ignorance de certaines personnes…

Ce que je sais, en revanche, c’est que ces fameux « concepts » sont traités en psychologie depuis des décennies, et ce pour tout être humain et bien avant qu’on ne parle des flammes jumelles !

Si l’on s’intéresse un peu à la psychologie, on connaît l’éminent psychiatre Carl Gustav Jung (1875-1961). Il est l’un des précurseurs dans le domaine de l’ego qu’il nomme « persona » et l’un des rares également à admettre l’existence de l’âme au delà de ce persona. Un psychiatre capable d’aborder la spiritualité, à son époque, était chose rare. De nos jours, ils sont bien plus nombreux ; je pense notamment à un certain Christophe Fauré dont les derniers livres abordent la spiritualité sans détours. Lui aussi nous parle de l’ego, de l’âme, etc.

Alors non, travailler sur soi pour prendre conscience de son ego, de son âme et guérir ses blessures émotionnelles n’est pas inhérent aux flammes jumelles et n’est pas quelque chose de nouveau, totalement inventé pour la circonstance…

Chaque être humain aurait tout intérêt à entamer ce travail, pour soi et pour ses relations aux autres, mais malheureusement tous ne le font pas. En revanche, les personnes en parcours de flammes jumelles n’ont pas vraiment le choix… elles s’y trouvent confrontées à un moment ou un autre car si elles ne le font pas, elles restent dans une souffrance innommable qui pourrait les conduire au pire des scénaris. Ce travail s’impose de lui-même, il se fait même parfois sans avoir aucune connaissance de ce parcours dans lequel on est. C’est ce qui m’amène à vous parler de mon expérience.

Mon expérience, à mon insu.

Tout d’abord, j’aimerais préciser que, contrairement à ce qui est souvent dit, une relation de flammes jumelles n’est pas obligatoirement de courte durée avant que la séparation et le travail sur soi se déclenchent. Il n’existe pas de parcours universel dans cette relation, si ce n’est certaines étapes et caractéristiques incontournables. Chaque expérience est unique et certaines sont atypiques. La mienne, notamment, l’est. Elle n’en est pas moins réelle.

J’ai vécu une vie de couple normale, banale, pendant 12 ans. À ce détail près que les premières années ont été très intenses. De cette union alchimique est née une petite fille, et c’est sans doute elle à l’heure actuelle qui souffre le plus de nous trois…

Cinq ans après notre première rencontre, les difficultés sont apparues. Un éloignement de sa part, un sentiment d’abandon de mon côté. Les premières disputes et premiers reproches ont remplacé l’alchimie des débuts. Cela a duré sept ans… sept longues années de déchirements et de réconciliations. Somme toute, une relation de couple comme tant d’autres, malheureusement. On met ça sur le compte de l’usure, de la routine, de la parentalité. Et on continue comme on peut…

Jusqu’au jour où, postée devant mon écran de télévision face à une série dans laquelle l’héroïne voit son mari mourir sous ses yeux, je prends conscience que malgré tout ce que je vis dans mon couple, c’est LUI, et personne d’autre. Je lui dis. À l’opposé de l’effet escompté, il fuit et me quitte quasi instantanément. Le choc. À cet instant, je crois mourir. J’ai le sentiment qu’on m’arrache le cœur de la poitrine. J’en ai connu pourtant, des douleurs insoutenables, par le passé. Mais celle-ci est démesurément insupportable. Je plonge alors dans des ténèbres infernales, je cherche à mettre fin à mes jours, et puis… Le déclic. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Sauve ta peau, remonte, guéris. C’est pas le premier qui te largue, tu es toujours remontée.

S’en suivent alors des thérapies traditionnelles, qui ne fonctionnent pas. Des traitements médicamenteux qui me permettent de garder la tête hors de l’eau mais qui ne sont que des béquilles. Ils traitent les symptômes, pas le mal qui me ronge. Si je les arrête, ça recommencera. Je le sais, je le sens, je le comprends.

Par hasard (même si je comprendrai plus tard que rien n’est dû au hasard), je découvre le développement personnel et la méditation. J’apprends, comme jamais auparavant, tout un tas de choses sur la psychologie. Je me sens happée par ce monde qui m’aide bien plus que n’importe quelle thérapie, que n’importe quel médicament. Je travaille sur moi, je me relève, de plus en plus et de mieux en mieux. Je change de métier, je deviens coach en développement personnel. Cela me prend deux ans.

J’ai compris durant ces deux années que j’avais une dépendance affective à travailler, due vraisemblablement à une blessure d’abandon. Ce que je découvre sur moi-même, ce qui remonte de mon subconscient à ma conscience sur mon passé, est extrêmement douloureux mais très salvateur.

Dans le même temps, je me sens appelée par la spiritualité. Moi la cartésienne qui ne croit en rien. Comment est-ce possible ? Je ressens qu’il existe un autre monde, invisible, même si je ne sais pas encore comment m’y connecter. Je suis tellement surprise de ma propre transformation que je n’en parle quasiment à personne.

Lui et moi n’avons jamais coupé les ponts, ne serait-ce que pour notre fille. Mais au bout de ces deux années, un rapprochement se produit. La femme dépressive n’est plus, elle rayonne et… attire. Sans toutefois nous remettre en couple officiellement, il subsiste entre nous une attraction forte, une tendresse, une complicité, qui font même dire à mon entourage que nous faisons tout comme un couple même si nous n’en sommes plus un…

Ma relation avec l’homme que j’aime va mieux, je constate que je n’ai plus BESOIN de lui mais que j’ai ENVIE d’être avec lui. Je sais que les choses ne sont pas semblables de son côté mais… je l’aime, et j’ai enfin compris qu’aimer, c’est laisser l’autre libre de rester ou de partir, c’est ne pas exiger le même amour en retour que celui qu’on éprouve. Je ne lui fais part de rien, je savoure le moment présent, même si j’espère secrètement que mes sentiments sont partagés. Cela dure à nouveau deux ans.

Et puis… l’enfer est de retour, et il ne fait pas semblant. Il a rencontré quelqu’un d’autre. Mon univers s’effondre une fois de plus. Je ne comprends pas. Je n’ai pourtant plus cette fichue dépendance affective mais je me sens trahie et ressens une profonde injustice. J’ai besoin de comprendre. C’est même plus qu’un besoin, c’est une soif.

C’est là, et seulement à ce moment-là, quatre ans après notre rupture, que je découvre une chose qui m’était totalement inconnue : les flammes jumelles. Au « hasard », encore une fois, de mes recherches, je lis un article sur le sujet. Et plus j’avance dans ma lecture, plus je nous reconnais. C’en est bluffant ! J’ai enfin toutes les réponses à mes questions, et je comprends pourquoi j’ai été amenée vers le développement personnel et la spiritualité les années précédentes.

Jamais je n’aurais pu croire aux flammes jumelles si je n’avais pas expérimenté par moi-même et à mon insu tout ce qui constitue une grande partie de ce parcours. Je n’y crois pas seulement, je sais que ça existe pour l’avoir vécu sans le savoir pendant quatre ans ! Mes quatre dernières années sont sous mes yeux, noir sur blanc. Et même les années précédentes que je finis par comprendre. Tout s’explique. Tout a un sens.

Je connais, pour avoir potassé des livres sur le sujet durant ces quatre années, les cinq blessures émotionnelles existantes chez tout être humain. J’en avais décelé une chez moi, une chez lui. Bien avant de découvrir les flammes jumelles, je savais que j’avais la blessure d’abandon, lui la blessure de rejet. Je découvre alors que chez les flammes jumelles, l’un a la blessure d’abandon, l’autre la blessure de rejet. Ça correspond en tous points.

  • L’un ne lâche pas l’affaire, l’autre fuit. C’est exactement ce qui s’est passé les deux premières années après la rupture.
  • L’un cherche à tout analyser, l’autre non. Qui est dans l’analyse à votre avis ?
  • L’un met son autre en haut de la pyramide de ses relations, devant sa propre famille, devant ses enfants… j’avoue… L’autre met tout le monde au même niveau ; je lui ai reproché souvent de ne pas être sa priorité…

Je pourrais lister ainsi toutes les caractéristiques des flammes jumelles que je retrouve systématiquement dans ma relation avec lui. Mais là n’est pas le sujet.

Je comprends à cette période que même si j’ai guéri ma blessure d’abandon, j’en ai d’autres à guérir : celles qui se sont précisément réveillées avec l’arrivée d’une autre dans sa vie. La trahison et l’injustice…

Quelques temps plus tard, je découvre que celui ou celle du duo qui a la blessure d’abandon a aussi celles de trahison et d’injustice, voire celle d’humiliation. Décidément… je comprends à chaque fois ce que j’ai à travailler avant de découvrir le lien qui existe avec les flammes jumelles. L’existence de ce lien d’âmes et le fait que je le vive ne font plus aucun doute pour moi.

Un parcours de développement personnel et d’éveil spirituel.

Ma spiritualité fait alors un bond phénoménal quand je constate que toutes mes compréhensions analytiques sont le fruit de ce que « quelque chose d’autre » veut que je comprenne. « On » me guide sur le chemin que je dois emprunter. Mais qui ? Je n’adhère pas aux religions, je ne supporte pas qu’on me parle de « Dieu ». Ma personnalité rationnelle est toujours là dans un coin. OK…

Progressivement, j’intègre que ce sont mes conditionnements passés qui me font voir ce dieu comme un vieillard à la longue barbe blanche perché sur un nuage. Vision à laquelle je n’ai jamais pu adhérer. J’entends alors parler d’énergie, d’Univers, de Source. Et ça résonne pour moi. J’entends parler de guides, et même si j’ai toujours été cartésienne par le passé, la seule « option » spirituelle à laquelle je croyais était celle de la présence d’esprits. Ok, esprits = guides. Ça résonne pour moi. Et tout prend sens encore une fois.

Je suis guidée sur le chemin qui est le mien par des présences invisibles à mes côtés. Et ça ne me surprend même plus de penser ainsi. Dans le meilleur des cas, je suis perçue comme surprenante, étrange. Dans le pire des cas, comme farfelue, bizarre, perchée, illuminée, folle. Je manque encore un peu de confiance en moi et je n’assume pas pleinement qui je suis devenue. La peur du jugement, ça fait partie de ce que je dois bosser. Alors, je continue de bosser.

Petit à petit, je soulève le voile pour laisser apparaître la femme que je suis. Et plus je tente, plus je me moque éperdument de l’opinion des autres. Ça y est, j’ai confiance.

Mais cette histoire de flammes jumelles dans tout ça ?

On nous parle de retrouvailles, de réunion. J’en pense quoi ?

Je me suis accrochée à cette idée, encore et encore. D’une certaine manière, je ne lâchais toujours pas l’affaire. C’était pour moi le but ultime. Erreur.

Tant qu’on focalise sur la réunion du couple, on focalise sur l’autre, pas que sur soi. Mais ce parcours étant bien fait, la vie, l’autre dans toute son inconscience et son déni du lien, va se charger de vous pousser à bout. C’est ce que le mien a fait cette dernière année. J’ai méchamment morflé, et tout perdu. Mon toit, ma fille qui est partie vivre avec lui. Tiens, encore une caractéristique typique de ce parcours ! Je l’avais oubliée. Hé oui, quand on est dans ce parcours, à un moment, on perd tout. Je n’ai donc pas dérogé à la règle…

Bref, l’autre vous pousse dans vos derniers retranchements jusqu’à ce que vous lâchiez prise, réellement, totalement. Jusqu’à ce que vous renonciez pour ne vous occuper enfin QUE de vous.

En ce qui me concerne, juste avant le grand saut du lâcher prise, le comportement de mon autre a encore provoqué de la colère, beaucoup de colère. L’ego a la vie dure. Mais après cet ultime goutte d’eau qui fait plus que déborder le vase, on lâche absolument tout et on se dit « Reste dans tes dysfonctionnements, reste dans ton ego, mais tu vas y rester tout seul, moi je coupe tout. » Et là, on se mettrait presque à chanter « Libérée, délivrée » ! Reviendra, reviendra pas, on s’en fout ! Ce n’est plus le but. On en arrive même à ne plus souhaiter que ça se produise, on est bien, seul avec soi-même.

C’est quoi alors, le but des flammes jumelles ?

Le but, c’est être enfin soi, s’aimer soi-même, se suffir à soi-même.

C’est de guérir en profondeur, d’équilibrer son côté spirituel et son côté rationnel (le Yin et le Yang).

Le but, c’est d’apprendre à aimer inconditionnellement, soi, l’autre, les autres, quels qu’ils soient et tels qu’ils sont derrière leurs masques.

C’est d’être capable de voir que derrière des comportements « tout pourris » se cache inévitablement de la souffrance.

Le but, c’est ce qui est attendu de chaque être humain sur Terre: l’Amour avec un grand A pour tout le vivant.

Le but, c’est qu’en expérimentant bien plus intensément, tant dans la douleur que dans le bonheur, ce que chaque être humain est venu expérimenter, on puisse transmettre ce que l’on a appris et montrer le chemin -plus doux- que tout le monde peut emprunter pour parvenir à ce même résultat: s’Aimer soi et Aimer, sans besoins, sans attachements, sans attentes, sans conditions.

Est-ce que cela signifie tout accepter ? Bien sûr que non ! L’amour de soi et le respect de soi avant toute chose. On peut aimer l’âme d’une personne sans avoir à supporter les comportements de son ego. On peut aimer et prendre le large. On peut aimer à distance, en silence, sans recevoir.

Car le véritable amour n’est pas un échange, ce n’est pas du troc, ce n’est pas « je t’aime si tu m’aimes », « je t’aime si tu me rends heureux ». S’il y a des « si », c’est un amour sous conditions. Ce n’est pas de l’amour, c’est de l’attachement, de la dépendance. Le véritable amour est sans conditions. C’est ce qui est attendu de tous, pas seulement des flammes jumelles. Elles ne sont là que pour montrer la voie aux autres à travers ce qu’elles ont vécu. Elles sont là pour montrer que l’amour inconditionnel ne relève pas que des prophètes, des grands sages ou du divin, mais de n’importe quel être humain lambda.

Je vis une expérience de flammes jumelles, une expérience à laquelle beaucoup ne croient pas. Une expérience qui semble farfelue et que j’aurais sans doute jugée de la même manière il y a encore quelques années, si je ne la vivais pas personnellement.

Mais je suis aussi et avant tout un être humain lambda, devenu capable d’aimer sans conditions. Et croyez-moi, c’était loin d’être gagné ! Mais j’ai compris que cette lueur divine, cet amour inconditionnel, nous l’avons tous en nous. Dieu, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, est en chacun de nous. Nous l’avons « juste » oublié, en niant son existence ou en le plaçant seulement à l’extérieur de nous. Ce n’est pas un vieillard à la longue barbe blanche perché sur son nuage, c’est une source d’énergie, invisible, impalpable que nous portons tous et qui nous porte tous. Cette Source est à l’intérieur autant qu’à l’extérieur.

La réunion des flammes jumelles n’est que la cerise sur le gâteau, si elle se produit. Certains disent qu’elle est inévitable, d’autres qu’elle n’est pas garantie. Et moi, je donne ma langue à la Source 🤷‍♀️😉

Dans tous les cas, chacun de mes livres reflète mon travail de développement personnel mais aussi mes apprentissages de flamme jumelle, inconsciemment pour les trois premiers, consciemment pour le quatrième. Ils s’adressent autant aux flammes jumelles qu’à n’importe qui d’autre. Car le développement personnel et l’éveil spirituel sont à la portée de chacun. Mon expérience m’a simplement permis d’apprendre pour transmettre et faire comprendre que nous sommes tous capables d’atteindre l’amour inconditionnel et de rendre ainsi ce monde un peu plus beau. Et il en a tant besoin…

Je rappelle que ceci est mon expérience et qu’en aucun cas elle n’est universelle. Elle témoigne simplement de l’existence réelle des flammes jumelles et apporte des arguments contradictoires à ce qui peut être dit ou écrit ici et là par des personnes qui ne sont pas dans ce parcours ou qui deviennent amères après avoir pensé l’être et se sont trompées…

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