Dans cet article, j’avais envie d’aborder avec vous un aspect plus spirituel du coaching, en vous parlant d’Osho et de sa vision du bonheur et de la liberté. Cette vision rejoint totalement la mienne, c’est pourquoi il me tenait à cœur d’écrire sur le sujet.
Qui est Osho ?
De son vrai nom Rajneesh Chandra Mohan Jain, Osho était un guru indien considéré comme l’un des plus grands maîtres spirituels, mais également controversé par certains qui voyaient en lui un être provocateur et un charlatan.
En ce qui me concerne, je préfère m’intéresser à son côté lumineux qu’à son côté sombre, et tirer le meilleur de ses enseignements en laissant de côté ce avec quoi je ne suis pas en accord.
Petite recommandation au passage : ne suivez jamais aveuglément TOUS les enseignements spirituels, tous les commandements de telle ou telle religion, tous les conseils de qui que ce soit (oui oui, même moi), faites votre propre opinion, vos propres expériences, ne gardez que le meilleur et surtout… votre libre arbitre !
L’influence de la spiritualité dans le coaching
L’influence d’Osho, comme d’autres maîtres spirituels, dans ma manière d’aborder le coaching est significative, car au-delà des outils et techniques propres au développement personnel, mon approche est aussi très inspirée de sagesses indiennes, bouddhistes, et empreinte de spiritualité.
Jusqu’alors, je n’avais pas abordé spécifiquement le thème de la spiritualité dans mes écrits, bien que je cite parfois Bouddha, Gandhi, le Dalaï Lama ou d’autres grands hommes qui m’inspirent.
Osho en fait partie, et tous ces maîtres spirituels abordent finalement des sujets qui n’ont pas forcément un rapport avec la spiritualité telle que beaucoup la conçoivent, à savoir ce côté « perché », « illuminé », un peu trop ésotérique au goût du grand public.
Lorsqu’on s’intéresse de plus près à la spiritualité, il s’avère qu’elle n’est rien de tout ça. Elle n’a pas non plus à voir avec la religion bien que l’amalgame soit très souvent fait. On peut être spirituel sans être croyant, on peut être croyant sans être spirituel, on peut aussi être les deux à la fois mais les deux ne sont pas liés.
Mais alors, c’est quoi une personne spirituelle ?
C’est tout simplement une personne en introspection profonde, qui travaille sur elle-même pour mieux se connaître, devenir une meilleure version de soi, et amener le monde autour d’elle à en faire autant.
Autant dire que spiritualité et développement personnel sont intimement liés, même si tous les coachs n’abordent pas la spiritualité dans leurs enseignements
Le développement personnel est, à mon sens, un mélange de psychologie, d’outils typiques de développement personnel, et de spiritualité.
Voilà pourquoi, dans cet article, je partagerai avec vous quelques phrases pleines de bon sens d’Osho, en y ajoutant une modeste « explication » personnelle.
« Si vous êtes capables d’être heureux quand vous êtes seuls, vous avez appris le secret d’être heureux. »
Que nous dit Osho dans cette phrase ?
Il veut nous faire comprendre que la solitude n’a rien de
négatif, contrairement à ce que nombre d’entre nous pensons.
Beaucoup de personnes vivent très mal la solitude ou encore leur célibat. Elles
cherchent à tout prix à être entourées ou à être en couple car la solitude leur
apparaît comme un fardeau à porter.
Bien sûr, nous sommes des êtres sociaux et nous avons besoin de contacts humains, mais la solitude a cela de bénéfique qu’elle nous permet de nous recentrer sur nous-mêmes, de mieux nous connaître et d’apprendre à être heureux sans avoir besoin des autres.
Le besoin de compagnie est un besoin de combler un vide, mais ce vide ne peut être comblé que par nous-mêmes car il est en nous, pas à l’extérieur de nous. Nous devons identifier quelle est la source de ce vide, et y remédier par nous-mêmes.
Et tant que nous ne serons pas heureux en étant seuls, nous ne parviendrons pas non plus à être pleinement heureux avec les autres. Nous ne pouvons donner et recevoir que ce que nous avons déjà en nous.
L’exemple des compagnies aériennes.
Pensez aux consignes de sécurité que les compagnies aériennes préconisent en cas de dépressurisation : « si le masque à oxygène tombe, avant d’aider quiconque, mettez d’abord le masque à oxygène sur vous-mêmes. »
Surprenant ? Vous pensez que vous devez d’abord aider votre prochain ?
Voici pourquoi vous devez d’abord mettre le masque sur vous-mêmes : si vous êtes assis à côté de quelqu’un qui pourrait avoir besoin d’aide, comme un enfant, une personne aux capacités physiques ou mentales réduites ou simplement un conjoint endormi ou groggy, vous devriez poser votre masque en premier, ensuite respirer normalement pendant que vous aidez cette autre personne. De cette façon, si l’autre lutte, vous bénéficierez d’un flux régulier d’oxygène pendant votre lutte avec cette personne pour lui mettre le masque.
Hé oui, si vous vous évanouissez avant d’avoir mis le masque, vous ne serez d’aucun secours pour la personne à côté de vous… Pour le bonheur, l’amour, c’est la même chose : commencez toujours par vous !
Commencer toujours par soi.
Quel que soit le domaine de votre vie, commencez par vous pour pouvoir donner aux autres.
Être heureux en étant seul(e), c’est pouvoir ensuite partager ce bonheur avec les autres.
Être heureux en étant seul(e), c’est ne pas être dépendant des autres et ne pas leur demander de vous rendre heureux. Personne ne doit avoir la responsabilité de rendre quelqu’un d’autre heureux.
Ne vivez pas la solitude comme un fardeau, mettez-la à profit pour faire ce que vous aimez, pour vivre selon vos valeurs et vos désirs, pour vous donner tout ce que vous attendez habituellement des autres.
Vivez la solitude comme une magnifique opportunité d’être libre, et lorsque vous serez libres et heureux seuls, vous pourrez alors être libres et heureux avec les autres. 🙂
« La vie en elle-même est une toile vide, elle devient ce que vous peignez dessus. Vous pouvez peindre la misère, vous pouvez peindre la joie. Cette liberté est votre splendeur. »
Que nous dit Osho dans cette citation ?
Nous entendons souvent « la vie est dure », « la vie n’est pas facile », et nous l’entendons tellement que cela devient une croyance ancrée dans notre subconscient.
Par ce fait, nous nous conditionnons inconsciemment à vivre une vie difficile, et c’est bien souvent ce qui se produit pour que notre vie ressemble exactement à ce que nous croyons.
Mais la vie n’est ni facile ni difficile, elle est. C’est ce que nous croyons et ce que nous en faisons qui la rend facile ou difficile, agréable ou désagréable.
Bien sûr, nous ne contrôlons pas tout ce qui nous arrive, nous vivons des moments douloureux indépendants de notre volonté. Mais si nous n’avons pas le pouvoir de changer les événements de notre vie, nous avons toujours le choix de la manière dont nous y réagissons.
La vie est ce que nous en faisons.
La vie est neutre, elle est une toile vide. Nous sommes les artistes peintres et nous avons la liberté d’y peindre ce que nous voulons. Si une tâche sombre y apparaît, nous pouvons l’éclaircir par le seul pouvoir de nos pensées et des actions qui en découleront.
Comme j’en ai parlé précédemment, ce n’est pas notre esprit qui nous contrôle, c’est nous qui contrôlons notre esprit, si tant est que nous ne soyons pas en pilote automatique et que nous fassions un effort conscient pour réorienter notre vie sur le chemin que nous choisissons.
L’être humain est plus libre qu’il ne croit. Et c’est lorsqu’il devient conscient de cette liberté qu’il obtient davantage de pouvoir sur sa propre vie. C’est là qu’est sa splendeur…
« La seule raison d’être de la douleur, c’est de secouer votre sommeil. Quand l’intelligence consciente s’éveille, c’en est fini de souffrir. »
Que nous dit Osho dans cette citation ?
Bien évidemment, Osho nous parle de la douleur psychologique et non de la douleur physique, bien que les douleurs physiques soient très souvent la conséquence d’émotions refoulées, et par conséquent nos mots non-dits deviennent nos maux…
Par choix, je vais donc parler de la douleur en général.
La douleur a toujours une raison d’être, tout comme nos émotions dites négatives ont une raison d’être ; elles sont toutes là pour que nous les écoutions et que nous comprenions le message qu’elles tentent de nous transmettre.
Ne fuyez pas la douleur ni vos émotions.
De nombreuses personnes cherchent à fuir leur douleur comme leurs émotions, en tombant dans des addictions telles que l’alcool, la drogue, le sexe, les jeux virtuels ou même… le travail !
Mais si nous n’écoutons pas nos émotions, si nous n’écoutons pas la douleur, si nous les refoulons, les fuyons ou les nions, elles reviendront à la charge jusqu’à ce que nous nous en occupions.
Comparez-les à un petit enfant qui vient réveiller sa mère et répète inlassablement « Maman, maman, maman, maaaaaman » tant que sa mère ne lui répond pas. L’enfant cessera d’appeler sa mère lorsqu’elle sera réveillée, lui répondra et prendra le temps de l’écouter.
La douleur est comme ce petit enfant, elle cherche à vous réveiller et ne vous lâchera pas tant que vous resterez endormis. Ce n’est que lorsque vous l’écouterez et prendrez soin d’elle (et donc de vous) qu’elle finira par se taire.
Écoutez vos émotions, écoutez votre douleur, prenez-en soin, et seulement alors elles pourront s’apaiser…
« Vivez et aimez, aimez totalement et intensément, mais jamais à l’encontre de la liberté. Elle doit rester la valeur suprême. »
Que nous dit Osho dans cette citation ?
Il nous dit ce que j’aurais dû apprendre il y a des années et qui aurait pu m’éviter une rupture sentimentale. Tout arrive pour une bonne raison ; j’ai appris la leçon de la Vie depuis 😉
Et cette leçon est la suivante : aimez sans emprisonner, ni l’autre ni vous-mêmes.
Aimez sans empêcher l’autre d’être tel qu’il est, sans le priver de ce qu’il aime faire, sans l’obliger à tout faire en votre compagnie, et réciproquement.
Gardez toujours votre liberté au sein d’un couple, et laissez toujours cette même liberté à l’autre.
Être libres au sein d’un couple ne signifie pas qu’il faut laisser l’autre vous être infidèle ou agir d’une manière incorrecte envers vous. Le respect de l’autre est tout aussi essentiel que la liberté.
Lorsque vous mettez un oiseau en cage, il peut apprécier cette cage mais aussi vouloir s’en échapper. Vous voulez le garder pour vous, mais est-ce de l’amour ou de la possession ?
L’amour n’est pas l’attachement, pas la possession, pas la dépendance affective.
L’amour n’emprisonne pas, il laisse libre. Et lorsqu’on aime véritablement et que l’autre choisit de partir, il faut apprendre à respecter sa liberté de faire ce choix, même si c’est douloureux.
Ce qui est certain, c’est que si vous aimez à l’encontre de sa liberté (et à l’encontre de votre liberté aussi), l’un des deux finira par quitter sa cage, aussi dorée soit-elle.
Ne confondez pas amour et attachement, amour et dépendance affective. C’est ce que j’ai fait, c’est ce qu’il a fait ; nous nous étions emprisonnés l’un l’autre. Évitez de faire la même erreur.
Aimez, soyez aimé(e), et restez libres, ensemble 🙂
« Quand la joie a une cause, elle ne peut pas durer très longtemps… Quand la joie est sans raison, elle reste à jamais ! »
Que nous dit Osho dans cette phrase ?
Souvent, nous attendons une raison pour ressentir de la joie.
Nous attendons de pouvoir obtenir un bien matériel comme le dernier smartphone, une nouvelle voiture, une nouvelle maison…
Ou bien encore, nous attendons certaines conditions de vie en nous disant « je serai plus heureux(se) quand j’aurai déménagé, ou quand j’aurai un autre travail, ou quand je serai en couple… », etc.
Toutes ces joies ne sont que temporaires, car nous finissons très souvent par nous lasser une fois que la nouveauté est passée. Un peu comme les enfants qui sont fous de joie de découvrir leurs cadeaux de Noël, et qui cessent d’y jouer au bout de quelques semaines, quelques mois tout au plus.
Nous restons malgré nous de grands enfants, si ce n’est que les jouets sont autres 😉
Ne pas confondre joie et bonheur.
Je vais me permettre toutefois de reprendre Osho malgré tout le respect que j’ai pour lui, car à sa place, j’aurais écrit « quand la joie est sans raison, ce n’est plus de la joie, c’est du bonheur ».
En effet, la joie EST un sentiment temporaire puisqu’elle est toujours liée à une raison. Lorsque nous parvenons à ressentir un sentiment de bien-être et de joie sans raison extérieure, alors cette joie qui reste à jamais s’appelle « bonheur ».
Tout comme je le disais précédemment « personne ne doit avoir la responsabilité de rendre quelqu’un d’autre heureux », nous ne devons pas non plus attendre que les biens matériels ou d’autres conditions de vie nous rendent heureux. Dans tous les cas, nous plaçons notre bonheur dans les mains de quelqu’un ou de quelque chose d’autre que nous-mêmes.
Alors, apprenons à ressentir de la joie sans raison, et nous connaîtrons ainsi le bonheur ! 🙂
Soyez heureux et libres !
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