Happycratie: les auteurs n’ont rien compris !

happycratie

Je suis en colère. Et quand je suis en colère, j’écris. Mais je n’écris jamais sous le coup de la colère, de manière impulsive et irréfléchie. Je canalise ma colère, j’analyse, et je prépare mes arguments pour répondre.
Ça fait quelques temps déjà que j’entends parler du livre Happycratie, qui est la raison de ma colère.

Je ne cacherai pas que je ne l’ai pas lu, je l’ai survolé, et j’ai lu beaucoup d’articles qui abordaient le sujet ainsi que des émissions de télévision.

Tous comme les auteurs du livre qui n’ont certainement pas pris la peine d’aller à la rencontre de ces « marchands de bonheur » qu’ils critiquent, je n’ai par conséquent pas besoin de lire leur livre pour me permettre de donner mon opinion et démonter leurs arguments.

C’est quoi ce livre, Happycratie ?

Pour celles et ceux qui n’en ont pas entendu parler, Happycratie est un livre paru au mois d’août 2018. Les auteurs du livre sont Eva Illouz et Edgar Cabanas, respectivement sociologue et docteur en psychologie (ça donne tout de suite du crédit, évidemment…).
Je ne vous ferai pas le pitch du livre, je recopie celui que vous pouvez trouver un peu partout.

« Le bonheur se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait : telle est l’idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d’écouter les experts et d’appliquer leurs techniques pour devenir heureux.

L’industrie du bonheur, qui brasse des milliards d’euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d’elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.

Mais n’aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre que la richesse et la pauvreté, le succès et l’échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?

Et si la dite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ?

Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle  » science  » et explorent les implications d’un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle. »

Bon, autant dire que je ne suis pas du tout d’accord avec tout ça !
Et je vais maintenant vous dire pourquoi, point par point.

Faire obstruction aux sentiments négatifs

Aïe, ça tombe mal… je suis coach en développement personnel, et j’exprime ici la colère que je ressens depuis que j’entends parler de ce livre.
Mais alors, comment se fait-il que je ne fasse pas obstruction à ma colère ? Comment se fait-il que je ne la refoule pas, que je ne la cache pas ?
C’est pourtant ce que prétend le livre Happycratie: l’industrie du bonheur affirmerait, selon les auteurs, pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs.

Mais où ont-ils bien pu aller chercher ça ?

L’industrie du bonheur, comme ils l’appellent, n’affirme surtout pas qu’il faille faire obstruction à nos sentiments négatifs.
Le développement personnel incite les individus à mieux accepter chacune des émotions que l’être humain peut ressentir, que ces émotions soient positives ou négatives. D’ailleurs, en ce qui me concerne, j’insiste bien sur le fait qu’aucune émotion n’est positive ou négative.

L’une de mes dernières publications sur les réseaux sociaux

Pour preuve, voici ce que j’ai publié récemment sur Instagram et sur ma page Facebook.

émotions

Accepter nos émotions, quelles qu’elles soient, sans chercher à les gérer, les maîtriser, les refouler ou les nier, est une étape essentielle à notre évolution spirituelle mais aussi à notre bien-être au quotidien.
Aucune émotion n’est négative, elle est, tout simplement. Chaque émotion ressentie est là pour nous transmettre un message, et c’est en l’acceptant et en l’écoutant que nous pouvons comprendre ce qu’elle a à nous dire.

Le bonheur n’est pas dans la quête absolue d‘émotions dites positives, mais dans l’acceptation de ce qui est dans le moment présent.
Si vous luttez contre les émotions dites négatives, vous souffrez. Et si vous souffrez, vous êtes malheureux.

Le bonheur, c’est accepter que la vie se tienne sur les deux rives du fleuve. Comment reconnaîtrions-nous la joie sans la tristesse ? La sérénité sans la colère ? Chaque émotion a son opposé afin de nous permettre de les identifier et d’apprécier les plus agréables.

Acceptons, vivons et célébrons chacune de nos émotions !

A l’évidence, les auteurs d’Happycratie se sont mal renseignés sur ce que préconisent les « marchands de bonheur »…

La société nous pousse à refouler nos émotions dites négatives

Ce n’est pas l’industrie du bonheur qui pousse l’être humain à faire obstruction à ses émotions « négatives », c’est depuis toujours notre entourage et la société en général !

Dès l’enfance

  • Quel parent n’a pas dit à son enfant: « arrête de pleurer » ? Oui, même moi… nobody’s perfect…
  • Combien de parents ont dit un jour à leur fils: « un garçon, ça ne pleure pas ! » ou encore « ne fais pas ta fillette » ? Oui parce que, en prime, les émotions, la tristesse, les larmes, c’est un truc de filles, c’est bien connu… le sexe masculin est dénué d’émotions, tout le monde le sait. Bref, c’est un autre débat.
  • Combien de fois vous a-t-on dit de ne pas vous mettre en colère lorsque vous étiez petits ? « Tu te fais remarquer », « tu te donnes en spectacle »… On vous a inculqué qu’exprimer sa colère, c’était mal, ou du moins mal vu.
  • Quand votre enfant « pique une crise » en public, dans un magasin par exemple, ne vous est-il jamais arrivé de tomber sur des personnes bien-pensantes qui vous disent que vous pourriez « le tenir » ou qu’il est mal élevé ? Un enfant qui se met en colère, c’est forcément un enfant mal élevé. On instille ici un sentiment de culpabilité aux parents pour la colère de leur enfant.

Nous sommes formatés, dès l’enfance, à ne pas exprimer nos émotions « négatives ». Et le développement personnel vient nous dire de lâcher nos formatages, nos croyances limitantes. Il vient nous dire que toutes les émotions sont acceptables et que ces émotions-là existent pour attirer notre attention afin que l’on s’interroge sur ce qui nous préoccupe.

A l’âge adulte

Dire ce que l’on pense à ses parents, à ses proches, à son patron, à son conjoint, exprimer ses émotions lorsqu’on ressent de la tristesse ou de la colère vis à vis d’eux, c’est presque interdit. C’est en tous cas très mal perçu. Il faut se taire, ravaler sa salive, sous peine d’être rejeté, quitté, licencié. Nous vivons dans la crainte perpétuelle d’être nous-mêmes dans une société qui n’accepte absolument pas les émotions négatives.
Même nos dirigeants nous demandent, non sans un certain mépris, de ne pas nous plaindre…

Alors non, ce n’est certainement pas le développement personnel qui affirme pouvoir façonner des individus capables de faire obstruction à leurs sentiments négatifs. Nous sommes tous déjà façonnés, formatés à nous comporter ainsi, et ce depuis notre naissance.

Injonction, tyrannie, dictature du bonheur ?

Voilà de bien vilains mots…

Je serai un peu moins longue sur ce paragraphe car il y a beaucoup moins à dire. On vient de voir que si dictature du bonheur il y a, elle ne provient certainement pas de l’industrie du bonheur mais de la société, de notre entourage, de nos proches, de nos employeurs etc.

L’avocat du diable

Mais admettons, je me fais l’avocat du diable. Donc l’industrie du bonheur ferait preuve de tyrannie, de dictature. Rappelons quand même que ce sont des mots extrêmement forts qui sous-entendent une toute puissance sur les individus, avec à la clé la possibilité de mettre à mort tous ceux qui ne penseraient pas comme nous, les fameux marchands de bonheur !
Un peu d’humour dans ce contexte ne fera pas de mal, alors je tiens à préciser que mes confrères comme moi-même ne menaçons personne. Nous ne mettons pas de flingue sur la tempe de qui que ce soit… si si, je vous assure ! Les personnes qui font appel à des coachs, qui achètent des livres de développement personnel, qui assistent à des séminaires ou s’investissent dans des formations, le font de leur plein gré.

Qui n’a pas envie d’être heureux ?

La tyrannie ou la dictature impliquent, de manière générale, d’imposer aux individus des choses, des règles, des lois qui avantagent ceux qui les créent au détriment de l’être humain.
Quel être humain n’a pas envie d’être heureux ? Levez la main ! Personne ? Et non… personne.

Le parcours de ceux qui en viennent au développement personnel

Bien souvent, ces personnes sont passées par des thérapies au préalable (c’est mon cas et je suis loin d’être la seule), elles ont été suivies par des psychologues, des psychiatres, des généralistes, et ont eu le sentiment de perdre leur temps, de ne pas avancer ou de ne pas être écoutées (mais souvent bourrées de médicaments…). Loin de moi l’idée de dénigrer ces professions, c’est un constat malheureux que j’ai pu faire.
Faute de résultats probants, elles se tournent donc vers une autre voie, celle du développement personnel. Et si cette industrie brasse des milliards comme le disent les auteurs d’Happycratie, c’est peut-être un peu parce que ça fonctionne… CQFD.

Qu’est-ce qui dérange le plus dans le développement personnel ?

J’en reviens au parallèle entre la médecine et le développement personnel. Lorsqu’une personne se rend chez un psychologue, un psychiatre, un psychanalyste, elle cherche une chose: aller mieux. Aller mieux va de paire avec le fait d’être plus heureux. Dit-on pour autant que ces professions instaurent une dictature du bonheur ? Bizarrement non. Qu’est-ce qui dérange alors, finalement, dans le développement personnel ? L’argent que ça génère ? On se le demande…

Précisons toutefois que si cette industrie brasse des milliards, les coachs, formateurs ou auteurs qui deviennent très riches grâce à ce métier sont une poignée. La plupart des coachs ne sont pas riches, moi la première. Et je ne vendrai pas du rêve à mes clients en posant sous les cocotiers d’îles paradisiaques. Tout simplement parce que je n’en ai pas les moyens et que je ne ferai pas semblant de les avoir… 😉

Le développement personnel pousserait à l’individualisme

Toujours selon les auteurs du livre Happycratie, cette nouvelle forme de recherche du bonheur pousserait à l’individualisme, à l’égoïsme. Ha celle-là, je l’ai déjà entendue de la part d’autres personnes aussi… Et là, pardon, mais j’éclate de rire !! Ça prouve juste une totale méconnaissance du sujet.

C’est TOUT sauf de l’individualisme !

Le développement personnel s’inspire bien souvent de sagesses indiennes, de bouddhisme, de chamanisme, en y mêlant des techniques de PNL et des connaissances sur les neurosciences.
Gandhi disait « Sois le changement que tu veux voir dans le monde« , car c’est bien en commençant par changer soi-même qu’on peut espérer changer le monde.

A contrario de nombreuses religions qui incitent à se préoccuper de son prochain plus que de soi-même, ce courant de pensée incite à commencer par soi pour impacter les autres: s’aimer pour être capable d’aimer (vraiment) les autres , être heureux pour transmettre ce bonheur autour de soi.
Avez-vous déjà observé une personne heureuse et une personne malheureuse ? Laquelle des deux a tendance à un repli sur soi ? Laquelle des deux peut venir en aide aux autres ? Je ne dis pas que les personnes malheureuses sont individualistes ou égoïstes, je dis simplement qu’elles ne sont pas en mesure d’apporter du positif dans la vie d’autres personnes. Les personnes heureuses, oui.

Par mon propre parcours de vie, je peux affirmer que c’est bien réel, non seulement dans mon parcours personnel mais aussi professionnel. Lorsque j’ai appris à m’aimer grâce au développement personnel, j’ai découvert l’Amour inconditionnel, celui qui ne demande rien en retour et qui laisse l’autre totalement libre. Auparavant, j’étais dans l’attachement, dans les attentes, dans la dépendance affective. Lorsque j’ai réussi à me sentir heureuse grâce au développement personnel, je n’ai plus eu qu’une seule envie: accompagner les autres à trouver ce bonheur. Si je fais ce métier aujourd’hui, c’est pour aider, tout le contraire de l’individualisme.

La dictature du bonheur empêcherait la remise en cause des conditions de vie

Comme dirait ma fille, ou un coach célèbre: « Whaaaat ? » 😉

Le bonheur serait donc lié aux conditions de vie ?

Les auteurs du livre Happycratie semblent dire qu’en cherchant le bonheur en soi, on ne remet plus en cause ses conditions de vie. C’est un faux débat, car le bonheur n’est pas dans nos conditions de vie; il n’empêche pas, par conséquent, de remettre en cause nos conditions de vie étant donné que les deux ne sont pas liés.

Si tel était le cas, toutes les personnes qui ont un métier, un toit, de l’argent, une vie confortable, seraient heureux. Et toutes les personnes au chômage ou avec de faibles revenus et une vie miséreuse seraient malheureuses. Bien évidemment, ça peut avoir un impact, mais ça ne fait pas tout, loin de là !
Observez les sourires de tribus reculées qui n’ont presque rien pour vivre: sont-elles heureuses avec le peu qu’elles ont ? Elles en ont bien l’air… (et n’ont aucune raison de faire semblant)
Observez des personnes avec une vie très confortable: ont-elles toutes l’air heureuses ? Certaines oui, pas toutes.

Le bonheur n’est pas lié aux conditions de vie. Les conditions de vie améliorent ou détériorent notre quotidien, pas notre capacité au bonheur.

Un exemple

Prenons l’exemple de Jonathan Lehmann, ancien golden boy à Wall Street, qui a lâché sa vie d’avocat d’affaires extrêmement bien payé, une vie de fêtes, une vie de rencontres avec des personnes célèbres, mais aussi une vie de toxico malheureux, pour parcourir l’Inde à travers un voyage initiatique et devenir un « touriste du bonheur » qui enseigne aujourd’hui la méditation au grand public, dans les écoles et les hôpitaux. Je vous laisse regarder et écouter cette vidéo car il parle mieux de lui-même que je ne le ferais 😉 Il était interviewé au sujet du livre Happycratie, et je le rejoins pleinement dans ses propos.

http://https://www.youtube.com/watch?v=Xpy-55zMU7g

Mon exemple personnel

Je peux aussi vous citer mon petit exemple: pendant 24 ans, avant d’être coach et encore avant d’être assistante maternelle, j’étais fonctionnaire d’Etat. J’avais la sécurité de l’emploi, un salaire pas énormissime mais tout à fait correct.

Les dernières années où j’exerçais cette profession, j’étais en couple avec quelqu’un qui avait lui aussi un emploi, qui gagnait bien sa vie, nous n’avions pas de problèmes d’argent, nous vivions à trois avec notre petite fille, bref nous avions tout pour être heureux si l’on considère que nos conditions de vie nous rendent heureux…

Et pourtant, je ne l’étais pas. Je ne l’étais pas pour des tas de raisons et notamment parce que je n’aimais pas ce métier. Il avait beau m’assurer de ne jamais être au chômage et d’avoir des revenus assurés, il n’était pas du tout épanouissant.

Et je n’étais pas heureuse pour d’autres raisons qui n’étaient absolument pas liées à mes conditions de vie. Je n’étais pas heureuse parce que, justement, je pensais comme beaucoup de monde que le bonheur était à l’extérieur, que c’était les autres qui devaient me rendre heureuse, que les possessions matérielles me rendraient heureuse. Par conséquent, j’accusais systématiquement le monde de ne pas être capable de me rendre heureuse, je me posais en victime, je mettais la clé de mon bonheur dans la poche du monde entier. Jusqu’à ce que je comprenne que si je voulais être heureuse, je devais fabriquer ce bonheur moi-même.

Et… j’ai donné ma démission ! 😄 C’est la meilleure décision de ma vie !!

Le bras armé du capitalisme, la non-remise en cause du système ?

Et voilà le clou du spectacle ! Nous terminons en apothéose !

Toujours selon Eva Illouz et Edgard Cabanas, auteurs du livre Happycratie, la dictature du bonheur empêcherait non seulement la remise en cause de nos conditions de vie, mais aussi -considérant que nos conditions de vie sont intimement liées au système, au pouvoir en place, au capitalisme- la remise en cause du dit système. Là on sent bien l’analyse de la sociologue…

Le bras armé du capitalisme

Nous, marchands de bonheur avec notre idéologie, serions -je cite- « le bras armé du capitalisme ».
Une expression qui, personnellement, me fout les jetons pour parler familièrement. Je ne sais pas si vous pensez comme moi, mais je trouve qu’à l’heure actuelle, beaucoup de monde aime jouer sur la notion de peur.
D’ailleurs, Eva Illouz joue clairement sur cette notion à plusieurs reprises, notamment lorsqu’elle dit « Méfions-nous des vendeurs de bonheur ».
Houla, méfiez-vous !! Nous sommes juste là pour vous aider à être plus heureux… nous sommes dangereux !
Ce que je sais de source sûre, c’est que la peur amène à la division, et de la part d’une sociologue, ce n’est pas très fin…

Ne pas remettre en cause le système, ou ne plus se poser en victime ?

L’être humain, par nature et facilité, aime se poser en victime. Pas tous les êtres humains, mais une bonne majorité. C’est la faute des autres; que ce soit dans nos relations familiales, amoureuses, professionnelles, amicales, on rejette souvent la faute sur l’autre. J’ai aussi fait partie de cette catégorie de personnes, je ne juge personne… je savais me remettre en question dans certains domaines de ma vie, absolument pas dans d’autres domaines. Je remettais justement le système en cause en permanence, sans me remettre moi-même en cause. J’étais une victime, impuissante…

N’avez-vous jamais entendu que « dans un couple qui ne fonctionne plus, les torts sont partagés » ? Si bien sûr. Et c’est totalement vrai, même si on a souvent énormément de mal à l’admettre…
Imaginez donc que TOUTES vos relations aux autres, et par conséquent votre relation au système également, fonctionnent exactement comme dans un couple. Les torts sont partagés: tout n’est pas de votre faute, tout n’est pas de la faute du système.

Aucun « vendeur de bonheur » ne vous dira que le système est très bien comme il est, et qu’il ne faut pas le remettre en cause. Chacun a son libre arbitre, nous ne manipulons personne.

Reprendre le pouvoir sur soi, c’est pouvoir lutter contre le système !

Dans le développement personnel, on encourage les individus à reprendre le pouvoir sur leur vie et sur eux-mêmes. On les encourage à sortir de la victimisation et à développer leur potentiel, et c’est bien la seule manière de pouvoir lutter contre un système.

Si vous vous sentez victimes du système, vous vous sentez impuissants. Si vous vous sentez impuissants, vous n’avez pas la force de lutter, ni même l’envie puisque vous êtes persuadés que vous ne pouvez rien y changer (ce fichu fatalisme que je déteste !).

Au contraire, si vous cessez de vous poser en victime, si vous exploitez votre potentiel, vous reprenez le pouvoir sur vous, vous pouvez améliorer votre quotidien et être plus heureux MALGRÉ le système ! Et vous aurez alors davantage de ressources pour lutter contre, si vous en avez envie ! Encore une fois, chacun fait ce qu’il veut.

Les individus cherchent-ils vraiment à lutter contre le système ?

Il faut bien comprendre que les personnes qui se plongent dans le développement personnel veulent résoudre des problématiques, justement, PERSONNELLES, qui n’ont pas forcément de liens avec le système. Le manque d’estime de soi, de confiance en soi, la dépendance affective, les crises existentielles, toutes les thématiques que je traite à mon niveau n’ont rien à voir avec le système !

D’autres thématiques comme la méditation, la santé, le sport, l’arrêt du tabac, la qualité du sommeil, en bref le bien-être sous toutes ses formes, sont toutes des thématiques de développement personnel, et n’ont rien à voir avec le système.

Le livre Happycratie nous parle de capitalisme, de néo-libéralisme, mais les auteurs croient-ils vraiment que le souci majeur des clients que j’accompagne soit de lutter contre ça ?

Tout commence par soi

Il faut souhaiter bien évidemment que chaque individu soit capable de remettre en cause le système, et je suis la première à encourager les gens à le faire. Mais les personnes en mal-être n’en ont tout simplement pas envie… c’est le cadet de leurs soucis !
Ce qu’elles veulent, c’est ne plus être malheureuses, être plus épanouies, avec ou sans ou malgré le système. Que ces personnes s’adressent à des coachs, qu’elles lisent des livres de développement personnel ou qu’elles suivent une thérapie avec un psychologue, elles sont toutes dans une démarche individuelle, et c’est on-ne-peut-plus logique et NORMAL.
Ensuite seulement, lorsqu’elles se sentiront assez fortes, confiantes et plus heureuses, elles pourront avoir l’envie et le courage de lutter contre le système et pour le bien commun.

Je terminerai par une citation, non pas d’un sage indien, non pas d’un philosophe, mais d’un grand monsieur extrêmement cultivé pour lequel j’ai infiniment de respect, bien davantage encore pour l’homme que pour l’artiste immense qu’il était.

citation MJ

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Anne-Sophie, alias Coaching RenEssence.

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